jeudi 28 avril 2016

QUI A VU LE COUCOU



Qui a vu le coucou ?
Coucou… Euh Bonjour, aujourd’hui, rendez-vous en forêt pour écouter le chant des oiseaux. Alors, qu’est-ce que j’entends ce matin…… Ah tiens, au moins un facile à reconnaître, justement les deux syllabes du coucou.
Vous vous avez déjà réussi à voir le coucou? Bon, attendez, on va essayer de l’appeler. Coucou coucou. Ah, il il répond, je le vois. On dirait un épervier sans le bec crochu. C’est joli comme il gonfle la gorge en chantant.
En fait, le coucou est un oiseau incroyable. Plutôt que d’investir dans la construction d’un nid et l’élevage de ses poussins, la femelle parasite les nids d’autres oiseaux. Elle localise précisément un nid de rougequeue, de rousserolle ou de bergeronnette et peut attendre des heures que les deux parents s’éloignent. vite, elle saute sur le nid, elle gobe un oeuf et en pond un des siens à la place, un oeuf qui copie étonnamment bien les motifs et les couleurs de l’espèce choisie. Et toc, tout cela, 20x par printemps!
La suite est bien connue, le nouveau-né d’à peine 2 gr évacue manu-militari hors du nid les oeufs légitimes de ses parents adoptifs, puis il se fait nourrir intensivement jusqu’à les dépasser bientôt en taille!
Voilà, ça se passe près de chez vous. Rendez-vous la semaine prochaine.

jeudi 21 avril 2016

LES DERNIERES ANEMONES



Pourquoi la jolie anémone se dépêche-t-elle de fleurir?
Bonjour, aujourd’hui, regardez la forêt. Tout en haut, les arbres paraissent encore complètement endormis. Pas de feuilles ou des bourgeons qui explosent à peine. Au ras du sol en revanche, c’est l’effevervescence, une véritable explosion multicolore.
C’est le temps des fleurs printanières qui percent le tapis de feuilles mortes. Vite, vite, vite. Anémones sylvies, hépatiques, ficaires, corydales et violettes n’ont pas une seconde à perdre. Toutes se dépêchent de pousser, de déployer leurs panneaux solaires et de fleurir avant que les feuilles des arbres ne leur fassent de l’ombre.
Pour démarrer aussi vite au printemps, toutes ces plantes ont accumulé l’année passée des réserves souterraines dans leur rhizome, leur bulbe ou leur tubercule.
Ainsi, cette jolie anémone sylvie n’est visible que durant quelques semaines. Elle a tellement soif de soleil que sa corole s’oriente vers lui comme une tête de tournesol. Et ses feuilles sont bardées d’enzymes ultra-protéinées pour se nourrir à toute allure. C’est une véritable goinfre végétale.
La pousse de leur rhizome souterraine fait avancer chacune de ces fleurs d’environ 2 cm d’une année à l’autre. Pendant ce temps, le rhizome meurt au fur et à mesure de son avance. Certaines de ces lentes voyageuses sont vieilles peut-être de plusieurs siècles.
Accumuler des réserves et fleurir avant que la forêt s’obscurcisse, voilà pourquoi tant de fleurs se dépêchent de fleurir en ce moment dans le sous-bois.
Voilà, ça se passe près de chez vous. Rendez-vous la semaine prochaine.

RANDOS DE LA SEMAINE 26 et 28 avril



 Les Eaux de VOURZAC
























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